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Super Tennis
Tokyo Shoseki - 1991
Simulation de terre battue par Hebus San

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Super Tennis est la première simulation de baballe jaune ayant vue le jour sur notre SNES adorée. En effet si ma mémoire est bonne, ce jeu accompagnait la sortie de la console à ses débuts en France, aux côtés de Super Mario World et de Super Soccer (voire Super R-Type aussi, mais j’en suis moins sûr). C’est donc avec une inexpérience toute excusable que les ptits gars du studio Tokyo Sosheki ont développé la chose pour tonton Nintendo (éditeur exclusif de beaucoup de jeux à l’époque). Alors, pari réussi ? Oui, et revoyons ensemble cette scène au ralenti.



L’emballage est d’un vert tendre résolument accueillant, et la cartouche lui est assortie. Idem pour la notice fort bien détaillée et richement colorée. C’est vrai quoi, on parle jamais des notices ! C’est chose réparée. Un bon point pour Super Tennis.



La phase d’intro est du plus bel effet. Le mode 7 y est largement mis à contribution, ce qui donne un rendu bluffant pour l’époque, puisque vous êtes la balle et qu’on vous envoie d’un côté à l’autre du terrain. Du mode 7 dans un jeu de tennis, quelle idée hein ? Il est vrai qu’au tout début de la SNES le célébrissime mode 7 ne l’était pas encore, et qu’il se contentait d’un poste d’argument marketing de poids. Mais comme les gamins de l’époque étaient beaucoup moins cons que ceux d’aujourd’hui, il fallait le leur prouver. Et c’est donc tout naturellement que les développeurs en ont collé un peu partout, même si le jeu ne s’y prêtait pas trop. D’ailleurs ils en ont aussi saupoudré un nuage lors de la séquence de changement de côté. Vous voyez bien que je n’invente rien.



Lançons donc la chose pour de bon. Alors… moui, des modes de jeux archi-classiques et donc totalement indispensables. Rien de plus. Ah. Oui, mais rien de moins. Eh. Simple, double, double mixte, seul ou à 2, et un mode tournoi bien velu (comprenez long, la difficulté n’ayant pas pu être rajoutée au dernier moment suite aux RTT du codeur de l’IA) qui vous permettra, moyennant quelques heures d’ennui, d’affronter un joueur redoutable.



Les graphismes sont mignons. Rien de bien fameux, mais le tout passe sans arrière goût particulier. Les différentes surfaces sont bien rendues, même si on est loin du bump mapping. Un parcours sans faute et sans éclat. Mais la vérité est ailleurs.



Tout d’abord le son est phénoménal. Bon y’a pas de musique (ou alors si peu pendant les menus), mais le bruit de la balle frappée à plat est un régal. C’est l’un des plus beau bruit de balle que j’ai entendu. Bon, n’écoutez pas le bruit de la frappe coupée, c’est une sorte d’interprétation personnelle du codeur son. Devrait arrêter le LSD ce mec là…



Vous éviterez donc comme moi de couper vos balles, voire de les lober. Du reste la frappe à plat et les lifts vous suffiront amplement.



Transition toute naturelle vers le gameplay, avec un panel de 4 coups à votre disposition : plat, lift, coupé et lob. Plus les volées et les smashes bien évidemment. La maniabilité est excellente, et les joueurs répondent au doigt et à l’œil. Le jeu garde d’ailleurs en mode tournoi un trace de vos matches et attribue des points de fatigue à votre joueur. Non ne riez pas, j’ai découvert ceci sur le tard grâce à un cheat code qui permet d’aller modifier ces paramètres. C’est donc un excellent produit de ce point de vue là, car pour un jeu de plus de 10 ans il est extrêmement complet.



La sensation de chaque surface est aussi un pur régal. Les balles fuseront sur la pelouse, freineront et rebondiront haut sur terre battue et deviendront des missiles sur dur.



Le point noir ? Bonne question. Et bien une fois que vous aurez compris la faiblesse de l’IA, vous gagnerez tous vos matches (sans exception) avec le même coup. Un lift croisé court. Voilà, c’est dit. En retour de service l’ordi ne le rattrapera quasiment jamais, et lors de votre jeu de service, débrouillez vous pour en placer un, l’avantage sera décisif. Toutefois cela marche beaucoup moins bien en double.



Le point blanc ? Bonne question. Inexplicablement, j’y joue toujours. Même en ayant Virtua Tennis 1 et 2. Le jeu à deux est un excellent moment à partager, et il ne requiert quasiment aucun temps d’adaptation tant la prise en main est intuitive. Ce qui est la preuve indéniable d’un pur produit old school.
Le point de vue de César Ramos :
Relativement peu commun. Cela veut dire un peu rare quoi