Serge Blanco. Un nom qui a fait rêvé une génération de jeunes rugbymen. Le Légendaire numéro 15 de l'équipe de France a donné son nom à un jeu, je vous le donne en mille, de rugby. Incroyable. Attardons-nous sur celui-ci, il en vaut la peine.



Serge Blanco World Class Rugby est sorti en 1993, édité par Imagineer. Quand le jeu commence, il annonce bien la couleur: une musique minable certainement composée par Filip des 2 BE 3 à l'âge de 5 ans, avec son clavier Bontempi (oui, on adore cette marque). Puis vient le nom du jeu, fait par le même Filip, au même age, avec Word Art. Et là, le mythe commence! On comprend tout de suite qu'on est dans le temple du réalisme: une pauvre animation ressemblant à un rugbyman moustachu tirant à lui seul une demi-douzaine de rugbymen (il y a peut-être un double sens. A vous de voir...) annonce qu'on a une merveille entre les mains.



Et quel merveille !!!!!!! Un match amical? Une Coupe du Monde? Un tournoi des Six, ou, comme avant, des Cinq Nations? Rien de plus facile. Vous avez le choix entre 16 équipes prestigieuses telles que la Nouvelle-Zélande, L'Australie, la France, le Zimbabwe, le Japon, et bien sur, vous l'aurez deviné, la GRRRANDE équipe roumaine. Pas l'Afrique du Sud, bien sur, vous comprendrez pourquoi : on parle ici de réalisme pur.



Ensuite, des options super intéressantes. Exemple: la qualité de terrain. On a le choix. Vous voulez une pelouse aussi sèche qu'un terrain grec en plein mois d'août? Ou au contraire vous préférez l'humidité et la boue d'une saison post-mousson asiatique? C'est possible grâce à ce jeu qui surdose tous ses prédécesseurs en matière de graphisme.



Ben justement! Parlons-en des graphismes. De la merde en branche! Les mecs ont dû faire le jeu en un mois. Rendez-vous compte! Les joueurs du Zimbabwe sont tous blancs !!!!!! A part ça, on remarque un public en liesse, et surtout la plus belle animation de mi-temps que j'ai jamais vu (et que j'espère ne plus jamais revoir): le moustachu du début, tout droit sorti du clip de Frankie Goes To Hollywood, arrose, avec une cafetière de flotte, un de ses potes pour le réveiller. Exceptionnel! On le sent au taquet pour attaquer la biscotte.



Une animation extrêmement lente, une jouabilité très difficile, quelques oublis des règles de bases, sans compter les heures de pratiques avant de réussir les transformations en coin, tout cela vous donne un jeu super chiant pour les non initiés. Personnellement, il me fait toujours autant délirer, et il a au moins l'excuse d'être un précurseur en matière de simulation de rugby.



Donc, si vous le trouvez (ce qui serait vraiment un miracle, les jeux ayant certainement tous été brulés l'année suivant leur sortie), vous avez le droit d'hésiter avant de le prendre. Mais, étant donné que le jeu ne doit pas excéder les 3 euros (en tout cas, si c'est plus, c'est beaucoup trop), vous pouvez vous permettre de les placer dedans. On peux s'amuser si on ne prend pas le jeu au sérieux.

Le point de vue de César Ramos :
Malgré Serge Blanco, ce jeu reste assez difficile à trouver (ce qui est rare pour un jeu de sport)