On a terminé Dragon's Lair de rien.
Actraiser
Enix - 1992
God burp bless you par Piou

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
[Acte 00]

J’aurais pu vous faire une présentation banale de ce jeu, ou essayer d’innover un peu, mais il y a des jeux qui méritent bien mieux dans la vie, et chez nous, à [Nespas ?], on ne fait pas dans la demi mesure. C’est pour cela qu’aujourd’hui, je vous parlerai d’un jeu bien original, du nom d’Actraiser. Enfin quand je dis que je vous en parlerai, ce n’est pas tout a fait vrai, NOUS en parlerons, car j’ai comme invité surprise aujourd’hui à mes côtés, le principal protagoniste de ce chef d’œuvre, j’ai nommé Dieu en personne, pour faciliter la compréhension de ce dialogue, je me nommerais P, et D pour mon invité.

[Acte 01]


« J’me d’mande si ils le méritaient vraiment, ces feignants »


P : Alors tout d’abord, bonjour cher Monsieur Dieu, et encore merci d’avoir accepté notre…
D : Ouais, c’est ça, ta gueule et abrège veux tu ? J’ai pas que ça à foutre.
P : Ah heu … bon d’accord …
D : Quoi !? Quelque chose te gêne peut être espèce de vomissure de rat crevé ?
P : Heu … Non … mais comment dire …
D : Ouais t’aimes pas comment j’cause c’est ça ? Pas assez noble a ton goût pour un dieu ? Bon allez, je passe l’éponge pour cette fois, mais t’as intérêt à pas traîner.

[Acte 02]

P : Alors, monsieur Dieu, pouvez vous nous expliquer brièvement dans quelles circonstances vous êtes vous retrouvé engagé en tant que Dieu par le développeur anciennement nommé Enix.
D : Bah c’est pas dur, en fait j’étais dans une dèche monstrueuse, ouais la coke commençait à me revenir cher, puis j’ai entendu dire qu’on cherchait des gens un peu allumés pour « servir de modèle dans un jeu », c’était grassement payé, et ça faisait trois jours que je me nourrissais uniquement de ce que je trouvais dans les poubelles. Le seul problème, c’est que je n’ai pas fait que servir de modèle…Ah les salauds…
P : Que voulez vous dire ?
D : C’est pas compliqué non ? Vous croyez réellement que tout ce que vous voyez interprété en pauvres bouts de pixels, c’est du théâtre ?
P : Mais c’est honteux !
D : Je ne te le fais pas dire…
P : Enfin bref, pour nous remettre de ces révélations morbides, nous passerons au cœur du jeu, je m’en voudrais de faire ressortir de mauvais souvenirs…
D : Me semble que c’est trop tard de toutes façons.

[Acte 03]


« Quand j’vous disais que les déguisements étaient vraiment pas dégueux .


P : Pouvez-vous nous expliquer brièvement en quoi consiste votre très sainte quête dans ce non moins saint jeu monsieur Dieu ?
D : Bof, ça reste du banal, ces péquenots de paysans du coin se sont fait assiéger la gueule par des millions de démons puants et suintants la merde à plein nez, donc forcément, on a fait appel au dieu bienveillant qui va se faire défoncer la gueule pour tous ces peignes culs sans couille.
P : Dit comme ça c’est bien peu engageant.
D : Vous m’avez demander brièvement non ?
P : Très juste…

[Acte 04]


« Vous comprenez mieux POURQUOI j’ai cédé a la tentation non ? »


P : A présent, j’aimerais que vous nous parliez des aspects techniques de ce chef d’œuvre, quels moyens étaient mis en œuvre ? Aviez-vous une certaine liberté d’action ? Pourquoi ce jeu se démarque t-il des autres ?
D : Bah je t’avouerai qu’au début, j’trouvais ça franchement pas emballant, m’ont fait revêtir une armure plutôt ridicule, dans laquelle je marchais à grand peine, et pas question de changer de direction en plein saut… Comme un vieux pote que j’ai connu dans le milieu, qu’on appelaient « Le golem » entre nous, ah ah sacré Simon.
P : Ça ne parait pas très palpitant tout ça…
D : T’a fini de me couper bâton merdeux ? Bon où j’en étais… Ah ouais, bon malgré le fait que j’avais un déplacement ressemblant un peu à celui d’un paraplégique, côté baston c’était pas mal : moyen de balancer des sorts bien dévastateurs, petits coups d’épée efficaces et tout le bordel.
P : Ah, ça parait déjà mieux.
D : J ’t’ais pas déjà dit de la fermer ?
P : Oui…Si excusez moi…Mais je me pose quand même une question, jusqu'à maintenant, ça m’a l’air d’être, excusez moi si je vous paraît insultant, un bête jeux de plate forme comme beaucoup de l’époque…
D : Putain ! Pour une fois que tu dis un truc perspicace…Bon je vais t’expliquer ce qu’il en est de tout ça. En gros, après avoir battu le méchant monstre de fin de niveau - un pauvre déguisement, de bonne facture mine de rien - c’était mon collègue, l’Ange, qui s’occupait de gérer les terres des bouseux.
P : Un peu a la manière d’un Sim City ?
D : Heu…Ouais, si tu le dis, bref, Clara…
P : Heu, excusez moi, Clara ?
D : Ouais, son petit surnom…Enfin tu comprends quoi…La chaleur du tournage tout ça tout ça…Puis…Enfin ça t’regarde pas. Donc, Clara se chargeait de s’occuper de tous ça, tuer les monstres qui se baladaient sur la carte, sceller les sceaux d’où apparaissaient ces putains de monstres, accéder aux requêtes des culs terreux…etc etc, et même si sur la forme, c’était quand même bien moche, sur le fond ça valait le coup.
P : Ah ! Je comprends mieux tout l’intérêt du jeu finalement, une sorte de mélange Plate forme/Gestion ?
D : Perspicace mon con, mais pas seulement…Je sais pas si le mot RPG te dit quelque chose…
P : Si, bien sur.
D : Parce qu’à moi, rien du tout, enfin bref, en fonction de certains trucs, j’gagnais des chances d’encaisser des coups dans la tronche…
P : Des points de vie voulez vous dire ?
D : Ouais sûrement.
P : Et donc, vous parliez de la beauté de ces phases, qu’en est il au final ?
D : Bah comme je te l’ai dit, les phases de « gestion » comme tu dis, c’était moche, peut être pas autant que toi, mais quand même. Par contre, les scènes de « plate forme », c’étaient mieux, puis à l’époque on avait pas tous les moyens techniques que des jeux plus contemporains…Ouais, j’me rappelle que sur les décors, les gars avaient mis l’paquet, non rien a reprocher de ce point de vue là.

[Acte 05]


« Ouais, forcément, en fin de tournage, on s’amusait a cramer les figurants avec Clara, on s’marrait bien »


P : Et question musicalité ?
D : Bah j’ai beau pas être fan de la musique pour tarlou... Heu pardon, la musique classique, celle là envoyait grave le pâté, un peu prise de tête par moment, mais jamais lourdingue comme ça aurait pu l’être. J’me suis même surpris à plus rien branler pendant les scènes de tournage, et à seulement écouter les autres de l’orchestre jouer…Jusqu'à ce que le metteur en scène me balance des pavés dans la gueule pour que je retourne au charbon.
P : Donc, pour conclure, ce tournage de jeu fut une excellente surprise pour vous ?
D : Pas qu’un peu, même si je dois admettre que j’ai bien failli y passer une bonne 50 aines de fois, je crois que le sadisme c’était un des maîtres mots de notre équipe…surtout à la fin…
P : Difficulté ardue donc ?
D : Ouaip !
P : En tout cas, encore merci à vous de nous avoir accordé quelques précieuses minutes pour cette interview, des projets d’avenir ?
D : Bah écoute, j’ai bien eu une suite, mais moins palpitante, Clara s’est faite virer parce qu’il avait refusé de passer sous le bureau, salaud de patron, donc du coup je me la suis joué en solo…Puis récemment j’ai travaillé pour un autre boss, pour un jeu ou j’etais représenté que par une main…c’est frustrant mais on s’y fait.
P : En tout cas, bonne continuation à vous, en espérant vous revoir prochainement.
D : J’y manquerais pas, allez comme finalement t’es sympa, j’t’invite à boire un coup
P : Oh ! Merci ! Ici Piou, En direct pour [NesPas ?], à vous les studios.
Le point de vue de César Ramos :
Moyennement commun, mais pas particulièrement cher.