Merde à la censure.
Megaman 3
Capcom - 1992
Sauvez Willy par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
En temps que fan inconditionnel des Megaman sur NES, j'ai été il y a fort longtemps l'heureux possesseur d'un épisode sur Game Boy. Oui, parfaitement. Habitué à mon énorme écran de télévision approximativement 20 centimètres de diagonale, j'ai du me faire aux quelques centimètres de ma chère console portable. Et ça donne quoi ? Et bien comme très souvent pour ce petit robot, une vraie réussite. Mais, comme souvent, je ne brûlerais pas toutes mes cartouches d'un coup, et je vous invite à suivre le guide, qui comme d'habitude n'est pas rémunéré, donc je passerais parmi vous avec un tronc à la fin pour....



Je suis un peu formaté car ce petit Megaman 3 fut mon deuxième jeu game boy, après Tetris. Je l'ai donc parcouru pendant des centaines d'heures, pour meubler mon tourment indicible (déjà jeune, oui oui). Je le connais donc par cœur, chaque monstre est mon ami, et je prends souvent l'apéro avec le Dr Willy. Oui, qui dit Megaman dit Dr Willy, c'est comme une vache sans pie, il manquerait quelque chose. Là, comme d'habitude, il a établi une vilaine base en forme de crâne (oui, en forme de palais anglais roccocco c'eût été ridicule) où il ne fait rien que des bêtises (prononcer "bitiz"). Et Megaman se doit d'agir. Vite et bien. Pour ça il va combattre tous les monstres sortis de son cerveau dérangé. Dès le premier écran titre, 4 monstres, les plus simples. On en choisit un, on le bâcle, puis les 3 autres dans la foulée. Hop un autre niveau apparaît, puis une fois battu, 4 nouveaux monstres, avant l'antre du Dr Willy. Oui, cela m'amène à un point primordial, la durée de vie.



Énorme. La durée de vie est véritablement grande. Cela fait 10 niveaux, dont certains assez longs. Bien sur, c'est avec humilité que l'on accepte le système de mots de passe, qui sauvera bien des écrans de game boy (quoi ? Vous n'avez jamais foutu un coup de boule dévastateur à votre Game Boy ? Hérétique !). Quelques points à placer dans la grille et hop on reprend où l'on en était. Quand je vois que ce jeu peut me durer une bonne après midi en le faisant dans tous les sens, et quand je vois un bon Ninja Gaiden sur Game Gear, que je torche en 6 minutes avec un bon vent dans le dos, je ne peux que réaliser à quel point cette foutu Game Gear était vouée à la mort à brêve echéance. C'était la minute politique de la critique.



Donc 10 niveaux. Soit. Mais niveaux de quoi ? De Megaman, à savoir un concentré entre la plateforme fraîche et de bon goût, allié à des boss bigarrés. Plateforme pure... Cela signifie que le level designing est parfait. Mais vraiment, entièrement sans faille, pure quoi. Les blocs s'enchaînent avec passion, on passe son temps à sautiller dans tous les sens, à utiliser la zipette avec amour... La zipette ? Ah oui, tu n'es pas initié, ah ah (rire supérieur). La zipette est l'action qu'effectue Megaman à l'habile pression sur bas+B. Il se met à faire un slide, qui permet de passer dans les passes les plus étroites, où d'éviter un ennemi tombant tranquillement du plafond. Ah les ennemis...



Oui, un bon Megaman, c'est aussi un bestiaire de fou. Des vilains, du plus petit au plus énorme. Des monstres de 3 pixels de haut, à ceux faisant l'intégralité de l'écran, on est gâté. Chaque niveau à son lot d'ennemis propre, associés aux classiques de la série. Pas moyen de s'ennuyer. Et cela participe au level design parfait : placés tactiquement aux bons endroits, les ennemis appuient ce qu'il faut quand il faut. C'est un peu abstrait ? Je le conçois. Acceptez-le tel quel et voila hein z'allez pas faire chier non plus ? Comment ça je suis votre éternel obligé ? Mince vous avez raison. Bon, comment expliquer tout ça. Imaginez une suite de blocs vraiment parfaitement disposés. Genre un grand saut, un petit, et un autre grand, placés là par un développeur consciencieux, et follement amoureux de son joueur. Imaginez maintenant un monstre sautillant dans le sens inverse de Megaman. Et bien le monstre parfait, c'est celui doté d'un timing exceptionnel, qui ne gênera que le joueur le plus lent. L'expert pourra enchaîner les sauts sans être ennuyé par le monstre, car il est génialement placé et rythmé. Vous ne comprenez toujours pas ? Traître :-)



Et tout ceci, là, c'est servi par quoi ? Oui, c'est bien beau d'avoir des blocs parfaits, des monstres sympathiques et nombreux, mais tout ceci passe au travers de quoi ? Simplement de l'un des plus beaux moteurs de jeu de la Game Boy. Si si. Les graphismes sont au poil. Tous les niveaux regorgent de millions de détails, comme des petits étincelles, des petites éclaboussures, les monstres s'y insèrent bien, sans gêner, et même mieux, collent à l'esthétisme de chaque niveau. Les graphismes sont donc chargés, mais la Game Boy ne bronche pas, suit le mouvement avec passion, sans ramer. Heureusement, vu que l'action est tout de même relativement frénétique. Mais il n'y a pas que les graphismes dans la vie. Il y a aussi les oreilles à satisfaire. Et bien pas de chance...



Pas de chance, ce n'est pas encore là que ça pêchera. Les musiques sont exceptionnelles, et la Game Boy donne tout ce qu'elle a dans ce bœuf d'enfer. Toutes entrainantes, toutes collant parfaitement à l'ambiance, toutes sublimes. Bon sang, mais ce jeu serait-il le jeu du siècle ?



Presque. Ce jeu est long, sublime, doté d'une musique de feu, particulièrement attachant donc. Et il vous faut donc impérativement le posséder pour surfer sur ce site. Je suis sectaire ? Saint Nectaire ? mon dieu ça ne veut rien dire. Allez donc me dégotter cette perle, mécréant…

Le point de vue de César Ramos :
Gros gros classique, prix moyen vu le mythe Mégaman. Mais il vaut vraiment le coup, avec un peu de patience...