10 ans, et il dit toujours que non, il ne vendra pas son échelle.
Chevaliers du Zodiaque (les)
Bandai - 1987
L'aventure est sur ton chemin par Enker

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
"Des quatre coins de l’uuuuunivers, quand triomphe le mal…"
Ah, les Chevaliers du Zodiaque.



Comment ? Les Chevaliers du quoi ? Vous ne connaissez pas cette grande série qui aura fait les beaux jours du Club Dorothée et de Bernard Minet ? Ah, vous ne connaissez pas Bernard Minet non plus.
Heureusement, [NESPas ?] est là, nous allons faire ce qu’il faut pour remédier à cela. Pour Bernard Minet, adressez-vous à Coucou Circus, ça ira plus vite.



Bref, les Chevaliers du Zodiaque. Ou Saint Seiya, comme on le dit chez nos amis nippons. L’un des grands succès manga et animé des années 80, notamment aux côtés de Dragon Ball. Et qui dit grand succès dit également marketing à grande échelle, y compris le jeu-vidéo. Et ça tombe bien, c’est de cela que nous allons parler ici.




Sorti une année après le cousin Dragon Ball, ce premier épisode d’une série qui en comptera deux sur NES porte le doux sobriquet de "La Légende d’Or" dans la VF, ce qui n’a pas grand-chose à voir avec le contenu, mais bon. Mais fait plus intéressant, nous avons sous nos yeux ébahis un jeu 100% français dans le texte ! Bonheur, joie, Noël. Comme Dragon Ball d’ailleurs, merci Bandai de penser aux petits n’enfants qui ne savent pas lire l’anglais (et le japonais non plus d’ailleurs puisque ces titres ont fait le bond direct Japon-France). Dommage de les avoir pris pour des demeurés avec cette belle traduction bien foireuse, mais le cœur y était quand même.



On reste loin d’un syndrome Zero Wing bien sûr, mais je me gausse à chaque fois que je lis qu’il me faut battre quatre noirs. Le lien avec l’histoire y est, mais la formulation est assez unique en son genre, NES Pas ?



Pardon ? Ah oui, le jeu, vous avez raison. Il s’agit d’un genre assez bâtard puisqu’il alternera entre séquences d’exploration et de baston à la beat’em all (sur un plan 2D) et les séquences de combat en un contre un. Et disons le tout de suite, ce n’est pas folichon dans un cas comme dans l’autre. Je n’ai pas peur des mots et je le dis. Bouh.



Comme tout bon gamin, je m’attendais à l’époque à avoir de l’autre côté de la manette une véritable perle, ce qui collerait évidemment à mon dessin-animé préféré. Mais non, j’ai heurté de plein fouet le mur de la cruelle désillusion.
Envolés les rêves de cogner les méchants avec les cinq héros de la série, place à la dure réalité : voici un simili RPG. Le premier auquel j’ai eu l’occasion de jouer quand j’y repense.



Forcément, avec le recul, je me dis que je n’avais certainement pas toutes les cartes en main pour saisir le principe de ce titre. Gérer les statistiques chiffrées de son personnage, accepter une part de hasard dans les combats et devoir faire du levelling, c’était trop pour moi. Oui, ils avaient raison, les européens n’étaient pas encore prêts pour le RPG qui tache.
Et c’est donc avec beaucoup d’espoir que je m’y suis remis aujourd’hui, prêt à en découdre enfin avec ce système de jeu bancal, avec l’espoir de redécouvrir un titre bien trop précurseur.



Premier constat qui ne change pas, les graphismes et la musique sont toujours aussi fadasses, ça ferait presque plaisir. En fait, il n’y a que les scènes de combat qui ressemblent plus ou moins à quelque chose (plutôt moins que plus d’ailleurs), c’est fâcheux.



Ah tiens, il y a un petit détail sympa dès le début du jeu puisqu’il faut saisir sa date de naissance. D’une part c’est marrant car en fonction du signe zodiacal indiqué les statistiques de départ seront différentes, d’autre part c’est encore plus marrant puisque certains seront clairement défavorisés dès le début et en chieront deux fois plus. Eh oui, le tiers monde existe même chez les Chevaliers du Zodiaque.



Détail amusant, on ne peut plus indiquer sa date de naissance si l’on n’est pas né au vingtième siècle. Dommage les djeunz’s, fallait naitre dix ans plus tôt :D



Fort heureusement, ce jeu n’est pas condamné dès le départ, il aura l’occasion de se rattraper par la suite. Ou pas.
Que ce soit dans les phases d’exploration où l’on se ballade sans conviction et les scènes de combat où l’on se fait chier grave, on n’a pas vraiment l’impression de perdre son temps. Du tout. Et ce n’est pas les multiples défaites consécutives face au même personnage qui vont arranger la chose.



Ah, perdre continuellement en fin de jeu ne me dérange pas trop. Mais quand ça arrive dès le deuxième adversaire du jeu, j’ai déjà plus de mal.



Et voici donc le point faible énorme de ce jeu puisqu’il tourne rapidement en rond dans son principe : on cogne, on gagne, on monte ses points d’expérience, on cogne, on perd, on monte ses XP, on gagne. Avec un passage récurrent chez le toubib pour se retaper, bien entendu (foutu docteur qui n’est jamais là. Feignasse, va)



Bien sûr, tout cela est tellement bien expliqué qu’il était bien compliqué de comprendre ce jeu sans y avoir été formé. Pour un titre destiné à la jeunesse, c’est fâcheux. Bandai, you failed.



Et voilà comment connaître une grande frustration : un système de jeu complexe non expliqué, un jeu qui se traine lamentablement du début à la fin (ah au fait, je vous ai parlé de la maniabilité ? Ca tombe bien, il n’y a rien à dire…) et une bande-son neurasthénique. C’aurait pu être une bonne surprise mais en fait non. Comme ce cadeau de Noël de la tante Elise, où l’on se retrouve avec un pull tricoté main alors que l’on espérait un super robot de combat.
La vie est dure.



Comment ? Vous me demandez un petit conseil Bonux ? Ah malheureux, je ne saurais vous renseigner sur le mot de passe ultime, celui qui permet d’avoir des stats ultimes et des points infinis mais qui déconne toujours en fin de partie, là où on en a le plus besoin.
Je ne vous parlerai pas non plus de cette subtilité de la version japonaise du jeu qui offrait un mode deux joueurs, mais qui a été sucré chez nous. Allons ne pleurez pas, d’après ce que j’ai pu comprendre, on n’a rien manqué…



Allez, c’est tout, on ferme. Et pensez à éteindre la lumière, faudrait pas réveiller Nanard !

Le point de vue de César Ramos :
Très commun, mais à des prix tellement variables que l'on attendra l'offre basse, le prix abstrait n'ayant aucun sens vu la bête.