En collaboration avec le C.H.I.B.R.E.S.
Sonic Drift 2
Sega - 1995
Rien à voir avec le Rift. Mais alors RIEN de RIEN... par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Tous les grands héros ont eu droit à leur heure de gloire motorisée. Oui, dans les années 90, on recycle les licences jusqu’à l’épuisement. Des flippers, des jeux de cartes, des puzzle games, tout y passe quand une tronche fonctionne auprès du public. Sonic est de ceux-là. Malgré mon aversion personnelle envers son faciès ingrat, j’ai cédé un froid matin d’hiver pour ce Sonic Drift 2 sur Game Gear.



Je dois reconnaitre que j’ai un faible pour les jeux de sport automobile en fausse 3D. Rad Racer et autres Out Run sont ma drogue. Rapides, généralement hyper maniables, beaux, c’est vraiment un genre oublié, brillant. Mais déjà à l’époque, alors que je n’y connaissais strictement rien en jeux, j’appréhendais fort l’écran miniature de la Game Gear pour ce type de jeu. Les captures à l’arrière de la boîte ne m’aidaient pas spécialement, montrant que l’écran de jeu était splitté en deux. Ça va être chouette de jouer à un jeu de course sur un écran de 3cm de hauteur…



Au lancement, un bel écran titre coloré. Trois championnats, ou des speed run. Bon esprit, ça permet de se chauffer. Et puis le choix du héros, avec ses caractéristiques propres et son petit goodies personnel. Un panel assez improbable : Sonic bien évidemment, qui a son petit boost lorsqu’il collecte trois pièces, Sonic Metal qui lui n’a besoin que de deux pièces pour son boost, Tails peut faire un saut pour éviter les obstacles, Knuckles punche ses ennemis, Fang lâche des flaques d’huile et Eggman pose des mines. Eggman ? Probablement un problème de licence. Il s’agit vous vous en doutez du bon vieux Dr Robotnik…



Pas mal comme choix non ? Chaque kart a de plus ses caractéristiques propres : plus rapides, plus simple à manier. De quoi varier les plaisirs. En regardant plus loin, on voit que les 3 championnats comprennent 6 courses chacune ! 18 en tout ! 18 circuits tous uniques, basés sur l’univers de Sonic : Emerald Hill, Casino Night, Ice Cap… Plus que le graphisme, chaque circuit introduit sa petite touche de bonheur. Des virages relevés, de la glace, de l’eau qui nous gobe si l’on ne va pas assez vite, des éclairs qui masquent l’écran, ou encore des tunnels. Tout pour ne pas s’ennuyer du tout.



Et l’on ne s’ennuie pas. Le rythme des courses est solide, l’IA des ennemis aussi, juste ce qu’il faut pour ne pas trop se promener non plus, le tracé suffisamment costaud pour ne pas se relâcher d’une minute. Chose intéressante : en plus des traditionnels circuits en boucle, on trouve aussi dans le jeu des spéciales, des courses avec un début et une fin ailleurs. C’est très agréable, et une fois encore cela introduit une variété bienvenue dans un genre qui – s’il est mal fait – peut s’avérer terriblement lassant. Ici : rien de tout cela.



On prend donc un malin plaisir à rouler comme si demain n’existait pas. Sonic et ses compères sont cools, dans un environnement varié, avec des surprises à tous les niveaux. La musique nous caresse l’oreille comme une vraie Game Gear. C’est simple : on est dans l’univers de Sonic, et on y est bien. Mention spéciale à la course Milky Way, tentative débridée de contrefaçon de Rainbow Road de Super Mario Kart. Tout y est : l’univers stellaire, le vide qui entoure la piste, les étoiles qui filent, et la musique plus speedée. Cocasse tentative discrète de spoliation de l’esprit…



Au final c’est tout simplement l’un des meilleurs jeux de la Game Gear. Il est beau, sympa, pas ennuyeux pour deux sous, rapide, futé, bien fini, et sympa. Un chouette premier de la classe que tous les fans de fausse 3D de la grande époque se devrait de terminer, au moins une fois, simplement pour dire que Knuckles n’est pas cette raviole tant décriée, et que lui aussi a un cœur gros comme ça.


Le point de vue de César Ramos :
Pas spécialement commun, mais à trois fois rien.