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A Propos
Pixxell


38 ans
Initiée fin septembre 1985, Pixxell est une saga vidéoludique qui n’a cessé d’étonner. Au cours des divers opus, sortis à chaque date anniversaire, nous avons pu nous délecter des aventures de l’héroïne éponyme, de sa naissance à nos jours, en temps réel. Pourtant, l’accueil que l’on peut réserver au premier épisode est cinglant : c’est pourri. Aucun dialogue, pas d’action, un gameplay quasi-inexistant, les décors sont composés à 85% d’un berceau, on a droit à des cris stridents en guise d’unique bande son. En bref, un jeu sans consistance...

Au fil des épisodes, l’histoire évolue, la difficulté et les graphismes se voient modifiés, tandis que la bande-son gagne en influences. La maniabilité reste ardue (c’est une fille) mais on prend plaisir à participer à la vie de la petite brune, de par la variété des situations auxquelles elle est confrontée. Je vous passe les détails sur les challenges en jupes écossaises pour le IV Deluxe, ou la fabuleuse séquence du baccalauréat de Super Pixxell XVII Turbo, pour entrer dans le vif du sujet. Avec une saga nommée ainsi, il n’est pas à douter que l’un des thèmes centraux du jeu sera l’apprentissage du jeu vidéo.

Ainsi, dès l’édition XIX, le but sera notamment de répandre la bonne parole, en tant qu’amateur de bip salvateurs et de formes pixélisées, par sa participation à l’aventure [NES Pas ?]. La destinée puisque, ô comble, le prénom du personnage principal fait indirectement allusion à une mythique boite de développement française aujourd’hui décédée.

La saga est née sur le mésestimé standard MSX. Elle a ensuite été portée sur les machines de Sega, fait quelques mineures incursions chez Nintendo, et a même été adaptée sur des PC antiques aujourd’hui, reprenant notamment pour ces éditions des séquences point'n'click à la Lucas Arts, de l’infiltration ou d’autres concepts absurdes. Pourtant, si la série a suivi l’évolution des machines, c’est toujours avec... une génération de retard.

Ne la boudez pas pour autant : ce mélange d’influences éparses et ce léger retard sur son époque fait son charme. Et l’acharnement des deux développeurs à donner vie chaque année à une nouvelle aventure, même nulle, rend cette saga totalement culte.

L’avis de César Ramos :
Impossible à se procurer, à moins d’un coup de chance mémorable : il n’existe qu’un seul exemplaire de chacun des jeux dans le monde, et chaque épisode disparaît des étalages à l’arrivée d’un autre...
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